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Musée Bourdelle

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Musée Bourdelle
Logo du Musée Bourdelle
La maison et le jardin sur rue.
Informations générales
Type
Musée d'art, atelier d'artiste (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
Surface
Visiteurs par an
39 377 (2016)
117 436 (2017)
57 822 (2018)
Site web
Collections
Collections
peinture, sculpture, dessin, photographie, manuscrits
Nombre d'objets
500
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
no 18 rue Antoine Bourdelle
75015 Paris
Coordonnées
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Localisation sur la carte de Paris
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Le musée Bourdelle est un des quatorze musées de la Ville de Paris, consacré à l'œuvre d'Antoine Bourdelle. Il est situé, dans le 15e arrondissement, sur les lieux où le sculpteur vivait et travaillait de 1885 à sa mort. Son adresse postale actuelle est no 18, rue Antoine-Bourdelle; pendant la vie de Bourdelle, elle était no 16, impasse du Maine.

Histoire du musée[modifier | modifier le code]

Avant la première ouverture[modifier | modifier le code]

Vers 1906, Bourdelle sculpte un portrait de Cléopâtre Sévastos, qui est alors sa deuxième épouse, après avoir été son élève.

La création du musée, souhaitée par Bourdelle à la fin de sa vie, est due au mécénat de Gabriel Cognacq [1], et à la persévérance des proches de Bourdelle: sa femme Cléopatre Bourdelle-Sévastos, et sa fille Rhodia Dufet-Bourdelle [2].

Au début des années 1930, les terrains où sont construits les ateliers de Bourdelle sont mis en vente, mais Cléopâtre n'a pas les moyens d'acheter [3]. Gabriel Cognaq avance les fonds nécessaires à cet achat, afin d'éviter la dispersion des œuvres qui s'y trouvent [4].

Cléopâtre et Rhodia Bourdelle en deviennent ainsi propriétaires. Cognaq n'exigera jamais le remboursement de ce prêt.

Les deux femmes proposent à plusieurs reprises à l'État une donation du site, d'abord refusée par l'État, puis acceptée par la ville de Paris à l'incitation de son directeur des Beaux-Arts. Le tracé de la rue de Saxe, qui devait passer sur les terrains du musée, est immédiatement détourné.

Les travaux, dirigés par Henri Gautruche, architecte de la ville de Paris, permettent, vingt ans après la mort de Bourdelle, l'ouverture du musée le [3].

Travaux ultérieurs[modifier | modifier le code]

En 1961, à l'occasion du centenaire de la naissance de Bourdelle, l'architecte Henri Gautruche conduit la mise en place d'une première extension.

Christian de Portzamparc, en 1992, conduit une seconde extension.

Le musée est très largement rénové, au début des années 2020. Ces travaux se terminent, et le musée rouvre, en mars 2023 [5],[6].

Les salles du musée[modifier | modifier le code]

Le jardin sur la rue Bourdelle[modifier | modifier le code]

La baigneuse accroupie au rocher (1906-1907).

En 1951, est adjointe au jardin sur rue, une galerie en briques de Montauban, ville natale de Bourdelle. De nombreux bronzes y sont exposés :

Le grand hall[modifier | modifier le code]

Salle des plâtres : Héraklès archer (1909) au premier plan, et le Monument au général Alvéar (1913-1923) à l'arrière.

Le grand hall dit hall des plâtres, est réalisé en 1961 par Gautruche sur l'emplacement de l'ancien atelier de Jules Dalou, alors voisin de celui de Bourdelle. Il est destiné à présenter au public les œuvres monumentales en plâtre [7].

Les principales œuvres exposées sont :

  • Monument au général Alvéar,
  • La France
  • Héraklès archer
  • Le Fruit
  • Sapho
  • Centaure mourant.

Une petite salle latérale est réservée aux expositions temporaires.

L'appartement de Bourdelle[modifier | modifier le code]

Bourdelle vécut dans un appartement mitoyen de son atelier de 1895 à 1918. De l'ancien appartement, une pièce ouverte au public est demeurée intacte. On y retrouve un lit et un meuble à pastel. Au centre de la pièce, Antoine Bourdelle a placé un moulage du David de la cathédrale de Reims.

Les ateliers de Bourdelle[modifier | modifier le code]

Ils sont situés au centre du musée actuel, ces ateliers sont ceux où Antoine Bourdelle s'est installé en 1885. Il y travailla jusqu'à sa mort en 1929. Les parquets, les boiseries, les meubles sont d'origines. Le Centaure mourant en plâtre est toujours en place. L'atelier présente des sculptures en marbre, en bois et en bronze [8].

Le jardin intérieur[modifier | modifier le code]

Jardin intérieur du musée Bourdelle.
Jardin intérieur du musée Bourdelle.

L'extension de Christian de Portzamparc[modifier | modifier le code]

Le Monument à Mickiewicz : « L'Épopée Polonaise » dans l'extension de Portzamparc.

Cette extension a été réalisée par l'architecte Christian de Portzamparc et inaugurée en 1992. Le financement de cette réalisation a été en partie assuré grâce à la vente d'un Héraklès archer en bronze au Japon par Rhodia Dufet-Bourdelle, la fille du sculpteur, alors directrice du musée Bourdelle.

Lors des travaux, l'entrée du musée, qui s'effectuait initialement par le jardin, est déplacée vers une nouvelle salle d'accueil en continuité du grand hall.

La nouvelle aile comporte quatre niveaux avec une surface de 1 655 m2. Une grande salle de sculptures au rez-de-chaussée est consacrée essentiellement à l'exposition de deux œuvres majeures de Bourdelle : le Monument aux Morts de Montauban et le Monument à Mickiewicz. Un cabinet d’arts graphiques et un atelier pour les enfants sont au premier étage. Enfin le dernier étage offre une salle de documentation et les bureaux de la conservation.

Les salles d'expositions temporaires[modifier | modifier le code]

Ces salles accueillent des expositions d'artistes contemporains ou des thèmes explorant une partie de l'œuvre de Bourdelle :

  • Luciano Fabro du au .
  • Claude Rutault La toile et l’archer du .
  • Didier Vermeiren Solides géométriques – Photoreliefs – Vues d’ateliers du au .
  • Felice Varini du au .
  • Laurent Pariente (en) du au .
  • Sarkis Inclinaison du au . Sarkis investit le musée Bourdelle, dans une exposition intitulée Inclinaison, il conçoit pour Le Hall des plâtres une installation spectaculaire : il tend un grand vélum orange au-dessus des sculptures, dont le fameux Centaure mourant de Bourdelle, seules quelques têtes, quelques bras émergent de cette mer orangée. Plus loin, 41 bombes d’aquarelle et leurs sucriers s’alignent sur de longues tables : sur quatre tables de bois sont posés quarante et un bocaux de cinq litres remplis chacun d’aquarelle pure de couleur différente, et quarante et un sucriers en porcelaine de Limoges dont les couvercles sont placés à proximité. Chacun de ces sucriers présente le résidu séché d’une infime touche de pigment déposée dans l’eau à l’aide du pinceau. Enfin dans les profondeur du musée une Pénélope de Bourdelle sortie des réserves trône sur un parterre de fleurs, parfumée chaque jour par quelques gouttes du parfum Vol de Nuit de Guerlain, la Vallée des Cloches (Miroirs, no 5), pièce pour piano de Maurice Ravel interprétée par Sviatoslav Richter baigne l'ensemble.
  • Jean-Marie Perdrix et Patrick Neu, invités par Sarkis, du au .
  • Henry Moore et la mythologie du au .
  • Alain Séchas, « Rêve brisé », du au .
  • « Isadora Duncan (1877-1927) Une sculpture vivante » : du au [9].
  • Madame Grès, « La Couture à l'Œuvre », du au [10]. Cette exposition a été prolongée jusqu'au en raison de son grand succès.
  • Balenciaga, l’œuvre au noir, du au

Les expositions hors les murs du musée[modifier | modifier le code]

Les publications du musée[modifier | modifier le code]

  • 1979 : Bourdelle et la critique de son temps, textes choisis et présentés par Michel Dufet ; photographies de Carol-Marc Lavrillier ; publié par le Musée Bourdelle - réédition Éditions Paris-Mus&es, 223 pages, Paris, 1992 (ISBN 2-87900-055-6)

Renseignements pratiques[modifier | modifier le code]

Le musée est ouvert tous les jours de 10 h à 18 h sauf le lundi[6]. L'entrée est gratuite pour les collections permanentes et payante pour les expositions temporaires[11]. Le musée reçoit 40 000 visiteurs par an. Le musée Bourdelle est à la 48e place des musées parisiens en termes de fréquentation.

Ce site est desservi par les stations de métro Montparnasse - Bienvenüe et Falguière.

Il existe à Égreville, dans le sud de la Seine-et-Marne, le Musée-jardin Bourdelle. Ce musée d'art de plein air consacré à Antoine Bourdelle présente 57 bronzes originaux de l'artiste[12].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hélène Rochette, Maisons d'écrivains et d'artistes. Paris et ses alentours, p. 40-43, Parigramme, Paris, 2004 (ISBN 2-84096-227-6)
  • Dossier de l'Art no 10 de janvier/.
  • Bourdelle par Ionel Jianou et Michel Dufet Édition Arted 1970.
  • Ma vie avec Bourdelle par Cléopâtre Bourdelle-Sevastos, Paris-Musées et Éditions des Cendres, 2005 (ISBN 2-87900-938-3).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ma vie avec Bourdelle par Cléopâtre Bourdelle-Sevastos, Paris-Musées et Éditions des Cendres Page 231
  2. Hélène Rochette, Maison d'écrivains et d'artistes, Éditions Parigramme, 2007, p. 40.
  3. a et b Les dossiers de l'Art, no 10, janvier 1993, p. 8.
  4. « Hommes célèbres en Quercy: A.Bourdelle », sur quercy.net
  5. Marie-Anne Kleiber, « À Paris, le musée Bourdelle, remodelé, rouvre mercredi » », sur lejdd.fr, .
  6. a et b « Les sculptures du musée Bourdelle retrouvent la lumière », sur paris.fr (consulté le )
  7. Cléopâtre Bourdelle-Sevastos, Ma vie avec Bourdelle, Paris-Musées& Éditions des Cendres, 234 p..
  8. Hélène Rochette, Maison d'écrivains et d'artistes, Éditions Parigramme, , 41 p.
  9. Article consacré à l'exposition sur le site de la mairie de Paris
  10. [1]
  11. La notice de présentation du musée est offerte aux visiteurs.
  12. « Accueil », sur Musée-Jardin Bourdelle (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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